Depuis qu’internet s’est développé dans le monde, la technologie pour le déploiement du réseau est en constante évolution. Cette évolution a permis d’améliorer la qualité du réseau internet, tout en augmentant la rapidité de téléchargement des données du web. La dernière technologie en date, c’est la fibre optique. Mais derrière ce terme, se cache en fait plusieurs acronymes. Alors, quelles différences entre le FTTH, FTTLA et FTTB ? Et comment les opérateurs se servent de ces différences pour parfois flouer les consommateurs ? C’est ce que nous allons tenter de vous expliquer dans la suite de cet article.
Présentation de la fibre optique
La fibre optique est composée de câbles qui protègent des fils, très fins, en verre ou en plastique. Plutôt que de transmettre un signal électronique, la fibre transmet directement de la lumière. Cette transmission de lumière permet de profiter des nombreux avantages de la vitesse de la lumière. La technologie de la fibre s’est déployée progressivement en France, bien que certaines zones n’aient pas encore d’accès à celle-ci.
Ainsi, la fibre à très haut débit vient remplacer l’ADSL à haut débit. Contrairement à l’ADSL, la fibre optique ne subit aucune dégradation du signal et n’est pas sensible aux perturbations électromagnétiques. Ainsi, il est possible de dire que la fibre optique règle tous les problèmes que l’on a pu rencontrer via une connexion ADSL, et ce, avec la garantie d’avoir un débit régulier.
Trois catégories de fibre optique à différencier
Les termes FTTH, FTTLA et FTTB ont des origines anglaises. En effet, FTTH signifie “fiber to the home” est peut-être traduit comme “la fibre jusqu’au domicile”. C’est-à-dire que la connexion se fait par un câble optique de bout en bout, jusqu’à la box internet de l’opérateur. FTTLA, de la traduction “fiber to the last amplifier” veut dire “la fibre jusqu’au dernier amplificateur”.
C’est-à-dire que la fibre s’arrête dans un boîtier qui se trouve en bas d’un immeuble déjà équipé d’un câble coaxial. C’est donc ce câble coaxial qui acheminera la connexion jusqu’à la box internet. Puis concernant la FTTB, “fiber to the building” signifie “la fibre jusqu’au pied de l’immeuble”. Ce procédé est le même que pour la FTTLA, mais les derniers mètres de connexion au réseau sont assurés par des câbles de cuivre téléphonique.
Les fibres FTTB et FTTLA sont les plus économiques pour les opérateurs en termes de coût d’installation, car elles évitent d’intervenir dans le domicile des clients. De nombreux comparateurs d’offres fibre internet expliquent, plus en détails, les différences entre ces trois types de fibre, comme le propose cette source : Mezabo.fr.
Le câble coaxial et la fibre optique
L’acheminement du réseau par la fibre optique est donc différent entre la FTTH, la FTTLA et la FTTB. En effet, dans la réalité, seule la FTTH permet d’avoir une connexion en fibre optique en direct jusqu’au domicile. La FTTLA et la FTTB permettent de disposer d’une connexion par fibre, mais beaucoup moins qualitative parce qu’elle est transmise par câble coaxial.
À titre d’exemple, la FTTLA utilise un câble coaxial pour lier l’amplificateur de la fibre optique à la box installée chez un particulier. Ce qui différencie le plus une fibre FTTLA à une fibre FTTH, c’est la puissance du débit internet. Même si, dans les deux cas, la connexion est à très haut débit, la technologie FTTH permet de disposer d’un bien meilleur débit (jusqu’à huit fois le débit en FTTLA).
L’exploitation de la puissance de la fibre
Maintenant que l’on connaît les différences qui existent dans le monde de la fibre optique, il peut être logique de se demander : pourquoi avoir besoin d’une telle puissance ? En effet, disposer d’un tel débit peut paraître totalement inutile selon nos modes de consommation des données sur le web. Pourtant, disposer de la fibre offre de nombreux avantages au quotidien. Avec une connexion en ADSL, le téléchargement du contenu des pages web est bien trop lent.
Il en est de même pour tout le contenu digital comme les vidéos, les musiques et autres que l’on retrouve sur les plateformes en ligne. La fibre a permis de réduire tous ces temps de chargement pour permettre aux internautes de bénéficier du contenu instantanément. De plus, l’avantage d’un réseau internet avec la fibre optique permet d’éviter la saturation quand plusieurs personnes consomment des données sur le web en simultanée.
Une condamnation pour “fausse fibre“
Vers la fin de l’année 2020, la société SFR a été condamnée par la justice pour des messages de ventes trompeurs vis-à-vis des consommateurs. En effet, SFR se servait du terme de fibre optique, alors qu’en réalité, les terminaisons se faisaient par câble coaxial. Cette condamnation a fait suite d’une action lancée en 2016 par Free, une société concurrente. SFR avait entendu appliquer les premières condamnations imposées en 2018.
Mais la manière dont la société a appliquée ses condamnations n’a pas plu à la Cour d’appel de Paris. Pour information, SFR devait envoyer des informations à ses clients “fibre” pour mettre en lumière la réalité de leur offre. SFR devait aussi préciser que les clients “fibre” qui ont été trompé pouvaient résilier leur contrat sans délai.
Un retour devant la justice
Plus récemment, la Cour d’appel de Paris a jugé que la société SFR n’avait pas respectée le jugement du tribunal de commerce. De ce fait, SFR s’est vu punir d’un nouvel envoi de courrier auprès de ses abonnés sous trois mois. Après ces trois mois, SFR aurait dû payer 500 000 euros de frais de retard par jour si le courrier n’était toujours pas envoyé.
Ce courrier, imposé à SFR, devait mentionner de nombreuses dispositions pour ses abonnés. Des informations concernant le type de connexion dont ils disposent, mais également la possibilité de résiliation du contrat sans frais. Cette dernière mention devait apparaître plus clairement que la précédente. Cette position est liée à l’arrêté du 1er mars 2016 qui oblige les opérateurs à indiquer si leur offre internet en fibre n’est pas en raccordement direct (FTTH).